La perception de la douleur
Le cheminement de la douleur



Le chemin de la douleur emprunte celui du réseau neuronal nociceptif, au travers de la moelle épinière et vers le cerveau.


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Schéma du trajet de la douleur, avec stimuli périphérique et viscéral. >Document d’origine


Image 1 La douleur est détectée par des récepteurs de la nociception (du latin “nocere” nuire) qui transforment le stimulus en influx nerveux douloureux. Ces nocicepteurs sont des terminaisons libres très peu myélinisées de neurones sensoriels. La peau est tapissée d’au moins six cents de ces terminaisons libres par centimètre carré, ce qui permet une grande précision dans la localisation de la douleur, contrairement aux autres parties du corps (on ressentira une douleur diffuse au ventre par exemple). Chaque nocicepteur ne répond pas à tous les stimuli douloureux, il en existe différents types.

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Schéma d’une terminaison libre >Source


Image 1 Les nocicepteurs dits mécanonocicepteurs, répondent uniquement à des stimuli intenses de nature mécanique, comme un pincement, une coupure. Ce sont ceux localisés dans la peau.
Image 1 Le second type de récepteurs répond à des stimulations mécaniques, mais aussi thermiques (une chaleur supérieure à 45°), et chimiques : lors d’une lésion tissulaire, ces récepteurs dits polymodaux sont activés par différentes substances qualifiée d’algogènes. On en distingue trois groupes ; d’abord les ions hydrogène H+ directement issus de la lésion. La bradykinine, les prostaglandines, l’histamine et la sérotonine sont libérées par les mastocytes. La dernière substance “P” (comme pain, douleur en anglais) est libérée par les nocicepteurs eux-mêmes (la substance libérée dans la fente synaptique excite le neurone post-synaptique).

Image 1 L’information détectée par les nocicepteurs est ensuite relayée par des fibres nerveuses : les fibres Aδ ou C dont les corps cellulaires sont localisés dans les ganglions spinaux. Les fibres C sont amyéliniques. La vitesse est donc faible, inférieure à 2 m/s, la sensation douloureuse est perçue quelques secondes après stimulation. Les fibres C sont associées aux nocicepteurs polymodaux. Au contraire les fibres Aδ sont spécifiques des mécano-nocicepteurs, et sont faiblement myélinisées. La vitesse de conduction de l’influx y est élevée, jusqu’à 30 m/s. La douleur est presque immédiatement ressentie.

Image 1 L’information nociceptive arrive au niveau de la moelle épinière par les racines dorsales : dans la substance grise, le message électrique est transmis par les synapses, à un deuxième neurone, le neurone spino-thalamique. Ce neurone chemine dans la substance blanche de la moelle épinière jusqu’au thalamus.

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Schéma du trajet de la douleur vers la moelle épinière >Document d’origine

Image 1 L’influx nerveux parvient au cerveau par le thalamus et le cortex cérébral, où l’information est intégrée, ce qui engendre la prise de conscience et la localisation de la douleur. L’information peut aussi aboutir à la formation réticulée, ce qui modifie le rythme cardiaque, la tension artérielle et la respiration par exemple. La donnée est copiée et mémorisée au niveau du système limbique. C’est alors que le système inhibiteur peut être activé (endorphines).

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schéma du trajet de l’influx nerveux dans le cerveau >Source
C.I.D = contrôles inhibiteurs descendants

Image 1 Quelles sont les conséquences biologiques, et psychologiques de la douleur sur un individu qui souffre, en particulier dans le cas de douleurs chroniques ?

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