La perception de la douleur


L’objectif de cette première partie est de répondre à la problématique : “Pourquoi prendre en charge la douleur ?”
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Image 1Sommaire de la partie Perception de la douleur :


arrow Le cheminement de la douleur

arrow Les conséquences directes de la douleur ; physiquement, mentalement, socialement.

arrow Anthropologie de la douleur

arrow Le rapport à la douleur


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Si la douleur est universelle, on distingue
plusieurs types de douleurs, que l’on peut classer selon leur mécanisme ou leur durée.


Image 1 On différencie d’abord la douleur aiguë de la douleur chronique :

Image 1 La douleur aiguë est une douleur vive, immédiate, et généralement brève : c’est une douleur “signal”, elle est utile, protectrice. Elle est causée par une stimulation nociceptive unique, mécanique ou thermique, comme un coup ou une brûlure.
Image 1 La douleur chronique est une douleur permanente qui peut durer aussi bien plusieurs jours que plusieurs années, et récurrente. Médicalement, une douleur est dite chronique si elle s’installe sur plus de trois mois. Elle est insupportable tout autant pour sa chronicité que par son intensité : une douleur faible mais permanente peut être très difficile à vivre, et ce type de douleur a souvent des conséquences physiques et psychologiques. Elle a souvent une multitude de causes. La douleur chronique est considérée inutile et destructrice, d’autant plus qu’elle n’agit pas comme un signal.


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Image 1 La douleur peut être provoquée par un traumatisme ou une maladie, mais aussi par un mauvais fonctionnement du système nerveux responsable de sa transmission. D’un point de vue médical, on distingue, selon leur mécanisme, trois types de douleurs : la douleur par excès de nociception, les douleurs neuropathiques (ou neurogènes), et les douleurs psychogènes.

Image 1 On rencontre dans les situations de douleur aiguë, comme les traumatismes ou les brûlures, ou encore lors de douleurs chroniques, comme les rhumatismes ou le cancer, les douleurs par excès de nociception. Elles résultent d’un excès de stimulation nociceptive dû à une stimulation mécanique, thermique ou chimique intense. La douleur est proportionnelle au stimulus. Ces douleurs sont facilement contrôlables, les traitements analgésiques sont efficaces.
Image 1 La douleur neuropathique ou neurogène s’oppose à la douleur nociceptive par son mécanisme central. Elle est due soit à la compression d’un nerf, par exemple dans le cas d’une hernie discale, soit à la présence de lésion nerveuse : on parle de désafférentation. La douleur neurogène est ressentie comme des décharges électriques, des élancements, des brûlures et des picotements dans le territoire des nerfs atteints. C'est aussi la douleur que ressentent les malades amputés dans un membre qui a disparu (membre fantôme). Les traitements de ces douleurs sont difficiles et souvent inefficaces.
Image 1 Certaines douleurs n’ont aucune cause physique. Ce sont les douleurs idiopathiques, ou psychogènes : la cause est psychologique, la douleur exprime physiquement un trouble émotionnel, comme une dépression.



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