La perception de la douleur
Les conséquences directes de la douleur ;
physiquement, mentalement, socialement.


Biologiquement, la douleur peut déclencher directement des mécanismes physiologiques de natures différentes.

Image 1 Ainsi, la souffrance peut être inhibée par le corps, mais aussi provoquer des malaises voire le coma ou la mort, dans les cas où la douleur est insoutenable, à tel point que le corps est obligé de se mettre en “pause” et même de s’arrêter.

Image 1 Une douleur très brève (pincement, coup, brûlure) déclenche un réflexe, un mouvement de retrait. Dans ce cas, la douleur fait office de signal d’alarme face à une agression, ce qui permet de supprimer la cause de cette douleur, et d’en limiter les conséquences. Or au contraire, une douleur persistante qui accompagne une maladie ou une blessure grave, peut entraver la guérison !

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Un réflexe suite à un pincement >Source

Image 1 Une douleur violente et qui dure plusieurs heures peut être responsable de troubles qui la rendent encore plus difficile à supporter. En stimulant les nerfs vagues, la douleur peut provoquer un malaise vagal, qui se traduit par une grande sensation de faiblesse, de malaise à venir, une voile devant les yeux, des acouphènes, des bouffées de chaleur, des nausées, des sueurs, une respiration forte, des maux de tête, voire la perte de connaissance.


Image 1 Mais le corps est heureusement capable d’inhiber la douleur durant un certain temps grâce des neurotransmetteurs appelés endorphines. Ces molécules, qui sont constituées d'acides aminés sont synthétisées au niveau des nerfs proches du siège de la douleur. En présence d’endorphine, Le neurone post-synaptique est inhibé : la sensation de douleur est moindre.


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Image 1 La douleur est toujours vécue ou perçue comme une injustice, comme une expérience négative intolérable.


Image 1 La souffrance peut complètement détruire un individu : c’est d’abord une agression intense et insupportable du corps qu’il faut soulager. Dans les cas où la douleur est récurrente (douleurs chroniques, opérations), elle envahit totalement l’esprit du sujet souffrant qui se focalise sur sa souffrance.
François Calay, un grand brûlé, témoigne sur son site : « Malheureusement, mon seuil de douleur physique est trop souvent dépassé. Survivre sans douleur est alors ma seule préoccupation. On peut donc considérer dans ce cas que je suis 'écrasé' par ma souffrance. »


Image 1 Socialement, la personne qui souffre se coupe du monde ; honteuse, elle s’isole, se cache ou se rend insupportable aux autres. La douleur peut affaiblir un individu au point de l’empêcher d’exécuter des tâches quotidiennes, et en particulier d’exercer son métier, ce qui entraîne une marginalisation très difficile à supporter. Enfin, l’excès de souffrance peut rendre la vie intolérable au point d’espérer la mort.


Image 1 Or la douleur peut, lorsqu’elle a diminué, donner une nouvelle vision de la vie à cette personne, qui est plus ouverte, moins égoïste, et profite de la vie : « Mais si la souffrance reste en-dessous de ce seuil, il peut se passer des choses étonnantes et très belles : je suis alors capable d'avoir un contact, une écoute, une ouverture vers autrui, une véritable compassion pour l'autre ... »

Image 1 La douleur est-elle perçue de la même manière par tous les individus dans le monde, ou les influences culturelles peuvent-elles modifier la conception de, et les réactions face à la douleur ?

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